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TU VEUX QUOI COMME CADEAU ?


Un crucifix. Oui, je me suis offert ce petit crucifix pour mon anniversaire approchant. Qu’est-ce que vous pouvez-bien en avoir à carrer me direz-vous. Si vous parvenez à lire plus de dix mots d’affilé, vous comprendrez. Sinon, retournez sur tik tok. Je disais donc, avant d’être interrompue par votre mauvaise humeur, que je me baladais dans une petite brocante du coin, un jour de grève à l’école, ma fille sur les talons, quand je tombai sur ce joli bleu en émail.

Légèrement en avance, je pris donc le risque de fêter mes 36 ans avant le jour J. Il parait que ça porte malheur. Mais désormais, je suis protégée par le Christ en personne. Et son Père. Ça vous en bouche en coin je suis sûre. Sauf que vous aussi vous l’êtes, mais y’a que vous qui puissiez le sachoir. Je ne le savais pas jusqu’à il y a peu par exemple. Je ne croyais même pas à leur existence à ces deux là. Interdit. Chuuuut. On parle pas de ça, c’est pour les fous.

Dans mon petit cœur, j’envisageais quand même au fond de moi depuis toute petite qu’il devait y avoir quelque chose quelque part de l’ordre du « on ne sait pas mais qui veille ». Un quelque chose de plus qu’un gros relou barbu et son fiston venus apprendre aux hommes comment être des bonnes personnes par des tours de magie et des miracles qui arrivent parce qu’on a chanté trois fois et demi je te salue Marie à genoux devant une croix. Il me semblait en plus que les gens qui annoncent "fais ce que je dis, tu verras, c'est pour ton bien", ça n’est pas de bonne augure, et ce n'est ni l'histoire, ni l’actualité qui diront le contraire, vous en conviendrez.

Alors depuis un sacré bout de temps, je tournais autour de la croix, sans oser faire mon chemin. Issue d’une famille dont la branche la plus proche de moi est athée, voire militante anti-cléricale, je n’étais pas totalement détendue à l’idée de m’aventurer du côté de Jésus et de Dieu plus loin que les visites touristiques d’églises, tolérées voire conseillées pour l’érudition. Et puis un jour… la lumière fût. Ils sont venus parler à l’oreillette de mon cœur, discretos, l’air de rien…


J’ai commencé ce qu’on pourrait appeler mon parcours initiatique par le psychologique ; la philosophie avait eu raison de moi momentanément, certainement du fait des polycopiés jaunis écrits à la main de ma prof de terminale qui avait la dégaine d’une nonne pour qui le sexe, les rires et le désir étaient des gros mots. A 17 ans, ce n’était pas engageant. Je dérivai vers le développement personnel, et percutai alors qu’on pouvait prendre soin de soi autrement que par le corps et les régimes privatifs protéinés. Puis, le subtil s’est fait plus subtil et là, je me suis lancée dans tout ou presque : chamanisme, litothérapie, médiumnités, école de l’intuition, méditation guidée, méditation chantée, méditation couchée, méditation–fait-chier-j’arrête-pas-de-penser-et-de-me-gratter-j’ai-envie-de-pisser, ateliers féminin sacré, atelier art thérapie, reikki, TOUT je vous dis ! La découverte de l’existence de ce qu’on ne voit pas me fascinait. Je vivais des expériences incroyables qui me prouvaient que oui, ça existe. Qu’est ce qui existe, je n’en savais toujours rien, mais ça existe.


Cependant, le temps passait, je me connectais avec mes anges, mon animal totem et je parlais à mon ventre mais j’étais toujours en état de dépression intérieure, avec la sensation d’un manque profond qu’aucune de ces course au subtil ne savait combler. Pour autant, revenait sans cesse un certain Carl Gustav Jung. Qui a dit « C’est quoi le rapport avec le crucifix ? ». Je ne réponds qu’aux gens qui lèvent la main. Avec Carl Gustav, le truc, c’est que je commençais à me rapprocher de Dieu par l’intermédiaire d’un mec qui avait un CV assez costaud et qui semblait avoir bossé le sujet en long en large et en travers. Je plongeai à nouveau dans ma quête de sens et de vérité. J’ai adoré cette phase de rencontre, notamment avec mes rêves dont je découvrais alors la richesse et les messages. Et un jour... YouTube m’a envoyé Annick de Souzenelle. J’ai alors su. Vous avez tous ressenti cette sensation, vous savez que vous savez mais vous ne pouvez pas expliquer ce que vous savez ni comment vous savez ni à quoi va bien pouvoir vous servir ce que vous savez mais vous savez que vous avez franchi une étape. J’étais émerveillée par ses propos et à la fois terrifiée. J’avais tellement peur que le fait de comprendre ce dont elle parlait me coupe de mes proches, amis, famille, conjoint. Rendez-vous compte, elle parlait de Dieu, Jésus, de la Bible et chacun de ces mots me faisait l’effet d’une nouvelle bougie éclairant mon monde alors que jusque-là, Dieu était synonyme d efolie dans mon système !

Pour ceux qui ne connaissent pas (encore) Annick de Souzenelle, je vous en fait une présentation rapide mais vous conseille vivement de faire vos propres recherches : théologienne, mathématicienne, infirmière, psychanalyste et tout ça, Annick a appris l’hébreu, mue par une idée profonde que la soupe servie par les textes traditionnels étaient bien loin de retranscrire la profondeur du secret contenu dans les lignes hébraïques. Elle redonne tout son sens a des textes que nous connaissons tous mais qui n’ont souvent aucun autre sens que du moralisme infantilisant, qui nous le sentons bien, n’est pas une voie enviable pour s’accomplir ici-bas. Je partage ici l’exemple qui m’a ouvert les yeux : elle traduit la fameuse « côté d’Adam » dont serait issue la pauvre femme pècheresse par « l’autre côté d’Adam », à savoir le côté féminin de n’importe quel humain, son intérieur, son inconscient pour utiliser des termes contemporains. Avouez que c’est renversant ! Si, avouez ! Du coup, au lieu de voiler la femme, on comprend que c’est le féminin, l’inconscient qui est voilé et que la vie consiste à le dévoiler petit à petit pour atteindre et accomplir son potentiel caché ! Le voile pour les femmes ne serait donc aujourd’hui que l’image de notre incompréhension totale des textes et de notre incapacité à plonger dans notre féminin intérieur ! Je vous laisse découvrir ici une vidéo où Annick explique en détails sa lecture : vidéo où Annick explique en détails sa lecture


Aujourd’hui, j’ai le sentiment d’être dans les premiers jours du reste de ma vie. Comme si je naissais à nouveau. Je ne fais qu’entrevoir la beauté des textes et m’autorise seulement tout petit pas après petit pas à vivre ma foi. A me vivre moi, hors des conditionnements, de l’éducation, de la société athée. J’en suis au moment où prendre le risque de parler de Dieu, de Jésus, n’est plus un risque mais une évidence. C'est cette foi qui m'accompagne à accompagner et à créer au service des femmes, pour tenter de ma patte de fourmi, de partager des mots qui continuent à être tenus secrets pour diverses raisons, mais dont le monde a tant besoin aujourd’hui. Le plus grand est celui de l’Amour, dont on ne comprend pas grand-chose encore mais dont je n’ai encore rencontré personne qui ne le désire pas plus que tout, consciemment ou non.


A l’aube de mes 36 ans, je m’offre donc une nouvelle lecture du monde jusqu’à la prochaine. Je m’offre un symbole de ma mort et résurrection. Je m’offre ma rencontre avec moi-même et donc avec Dieu. Je m’offre la liberté d’être et espère réussir à la partager avec vous au moins le temps de cette lecture.

Je vous embrasse chaleureusement.

Lili Deca.




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